Carlo Mollino, ou la ligne organique de l’après-guerre
Place aux meilleurs designers des années 1940 à 1970, qui ont pour noms Guhl, Prouvé, ou Perriand, entraînés vers le succès par le talent unique d’un Carlo Mollino. De l’Italien était présentée une paire de chaises en chêne modèle « Casa del Sole », des alentours de 1947, dotées de hauts dossiers en deux parties formant des pales profilées, jointes par des entretoises transversales. Leurs assises de forme trapèze, reposant sur quatre pieds obliques à réception arrondie, évoquaient également la ligne organique, élaborée par l’architecte turinois. Nos sièges, véritables icônes de la nouvelle modernité de l’après-guerre, provenaient d’un appartement – entière- ment conçu par Mollino – de la Casa del Sole, dans la station de ski de Cervinia, en Italie. Ils ont recueilli 42 500 €. Willy Guhl, représentant du design néo- fonctionnaliste suisse, a dessiné en 1955 une importante bibliothèque modulable composée de trente éléments de forme carrée en fibrociment, pour l’édition Eternit AG (tampon du fabricant) ; révolutionnaire en raison du matériau utilisé, ce meu- ble trouvait preneur pour 7 875 €. Jean Prouvé était aussi présent, à travers un pan- neau brise-soleil modèle «Ondes», des environs de 1960, enlevé pour 7 500 €. En aluminium ondulé et bois peint, il a été conçu pour des habitations et des écoles au Cameroun. Imaginé également pour l’Afrique, et plus précisément pour la Cité Cansado, en Mauritanie, un buffet à bâti rectangulaire, en placage d’acajou, dessiné vers 1958 par Charlotte Perriand (édition Steph Simon), s’achetait à 5 000 €.
ANTIBES, SAMEDI 25 MAI. CARVAJAL OVV.
Mollino, carlo, (1905-1973), deux chaises modèle Casa del Sole, vers 1947
Adjugé : 42 500 €