Après la dispersion du musée Jean-Marais de Vallauris, le 27 septembre 2014, l’étude de Me Carvajal proposera aujourd’hui aux fans de l’acteur la dispersion de la collection de M. et Mme Pasquali. Ces derniers ont côtoyé Jean Marais durant vingt-cinq ans à Vallauris. Potier de métier, Joseph, dit Jo, a été le premier professeur de l’artiste dans ce domaine, tandis que Nicole, dite Nini, s’occupait de ses affaires et de ses galeries. Après la mort de Marais en 1998, ils se sont toujours occupé de sa tombe, sur laquelle a été érigé un Sphinx aux cornes de cerf en bronze, dont un exemplaire réduit sera proposé à la vente à 8 000/12 000 €. Outre de nombreuses lithographies à quelques dizaines d’euros et plusieurs céramiques, telle la Femme à la cruche en terre rouge de Vallauris, attendue à 600/800 €, ce sont surtout des bronzes qui occuperont ce sommaire. L’occasion de découvrir une autre facette de l’art de Jean Marais. On retrouvera ainsi l’un de ses motifs favoris, emblématique de sa carrière au cinéma, la Tête de lion, dans un bronze de grand modèle à 1 500/2 000 €, ou dans une Double tête de lion petit modèle à 800/1 000 €. Une Tête de Méduse vous hypnotisera encore à 1 000/1 500 €. Des œuvres en hommage à l’acteur de la main d’autres artistes s’ajouteront au sommaire, tel un portrait (voir page de gauche) peint par Christian Bérard, ou un buste en bronze de Jean Marais, 1963, Paris par Arno Breker (800/1 200 €). Un ensemble de meubles et objets lui ayant appartenu conclura la vacation. La mode orientaliste du XIXe siècle sera ainsi illustrée par un buste féminin en bronze et marbre blanc de Carrare, signé Pietro Calvi (10 000/15 000 €), et le travail de céramiste de Pablo Picasso, en collaboration avec la maison Madoura, par un grand plat en faïence rouge et patine noire à décor de Hibou rouge sur fond noir, 1957 (5 000/8 000 €).
SAMEDI 25 MARS, ANTIBES. CARVAJAL OVV.
Christian Bérard (1902-1949) était peintre, mais aussi décorateur et créateur de costumes. Il a collaboré avec Jean Cocteau au théâtre, à partir des années 1930, et sur le film La Belle et la Bête en 1946. Son Portrait de Jean Marais à l’huile sur toile se négociera à hauteur de 4 000/6 000 € (45 x 38 cm).
C’est en 1973 que Jean Marais arrive à Vallauris. Il veut acheter 200 kilos de terre argileuse pour se lancer dans la poterie, suivant ainsi l’exemple de plusieurs artistes, dont Pablo Picasso, qui cherchent à renouer avec les arts populaires du feu. Après des débuts difficiles, il parvient à maîtriser la céramique, mais aussi le bronze, comme le prouve cette Tête de lion, grand modèle, signée et numérotée 4/8 à la base. 1 500/2 000 € seront à prévoir pour son acquisition (54 x 47 x 15 cm).
Les créations de l’artiste trouvent également leur fonction dans la vie quotidienne, à l’image de ce photophore aux quatre visages en bronze à patine dorée, signé à la base et numéroté sur 8. Sur cette sculpture de 30 cm de hauteur, on perçoit à la fois l’influence du postcubisme et la volonté de rester dans un art figuratif populaire. 800/1 200 € pourraient suffire pour l’emporter !
Le bélier, animal à la symbolique puissante, force de la nature et emblème de fertilité, est un motif récurrent dans le travail de céramiste et de bronzier de Jean Marais, comme dans cette table basse dont deux têtes forment le piètement. En bois, résine, bronze et verre, ce meuble (203 x 93 x 52 cm), signé à la base sur une plaque en bronze, est attendu à 5 000/8 000 €.
Jean Marais (1913-1998), Sphinx aux cornes de cerf, sculpture en bronze patiné, pièce unique, 95 x 96 x 38 cm. Estimation : 8 000/12 000 €