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Parution dans la Gazette Drouot du 27 octobre 2023

Du sentiment avant tout

Le Guerchin fut l’un des peintres les plus célèbres du XVIIe siècle. Capable d’une incroyable synthèse de styles, il a laissé des tableaux d’exception, dans lesquels l’expressivité domine.
Les yeux tournés vers le ciel, prêt à déchirer ses vêtements, le désormais roi d’Israël David pleure la perte de Saül. Bien loin de se réjouir de la mort de son ennemi, le héros, comme rapporté dans le Livre de Samuel, prouve une fois de plus sa compassion et sa piété. Déjà ceint de sa couronne, il se tourne vers Dieu pour exprimer sa douleur. Mort lors d’une bataille contre les Philistins, Saül abandonne ainsi son trône à David, le vainqueur de Goliath, qui jouissait d’une grande popularité auprès du peuple, suscitant la jalousie de son roi. Un moment tragique que le Guerchin décrit dans ce tableau, dont l’authentification a été établie par le professeur Emilio Negro. Le style se montre encore influencé par le Caravage avec ce cadrage à mi-corps, cette lumière frappant le visage du protagoniste, centre de l’expressivité, et le rouge flamboyant du manteau qu’il empoigne violemment. Ce qui intéressait avant tout
le Guerchin dans la peinture religieuse était de retranscrire le sentiment, ainsi qu’un rendu naturaliste, sincère. Ce sont les caractéristiques qui le différencièrent des principaux grands maîtres de l’époque, dont il apprit les manières, s’en inspirant souvent, mais sachant également s’en détacher. Ainsi le peintre originaire de Cento, dans la province de Ferrare, a-t-il subi l’influence des Carrache, à Bologne, puis de Caravage – un artiste dont il reprit goût pour la nature et l’expression des sentiments – et des Vénitiens, notamment pour le traitement de la lumière. Néanmoins, un séjour romain de deux années, à l’invitation du pape Grégoire Ludovisi, tempéra sa manière d’un classicisme proche du Dominiquin et de Guido Reni. Une heureuse synthèse, qui fit de lui l’un des artistes les plus convoités de son temps. Mais, préférant une vie simple à Cento ou Bologne, il déclina les invitations, tant du roi de France que de celui d’Angleterre.

SAMEDI 15 JUILLET, ANTIBES. CARVAJAL OVV.

Giovanni Francesco Barbieri, dit le Guerchin (1591-1666),
David attristé par la mort de Saül, huile sur toile, 104 x 89 cm.

Estimation : 40 000/50 000 €

Parution dans la Gazette Drouot du 7 juillet 2023

Parution dans la Gazette Drouot du 7 juillet 2023

Parution dans la Gazette Drouot du 7 juillet 2023

Parution dans la Gazette Drouot du 16 juin 2023

Parution dans la Gazette Drouot du 12 mai 2023

Sous le signe de l’art déco

La maison D.I.M. est l’un des noms les moins connus de l’époque art déco. Six de ses créations mettront en avant le talent de René Joubert et Philippe Petit.

La maison D.I.M., pour Décoration intérieure moderne, a vu le jour en 1918. Elle a été créée par l’architecte et ébéniste René Joubert, qui a précédemment travaillé chez Jansen, et par Georges Mouveau, venu quant à lui du monde du théâtre. Joubert, se trouvant seul, s’associe en 1924 avec Philippe Petit, auparavant chez Primavera. Le succès est rapide, leur style élégant et épuré, presque sans éléments de décoration, convenant particulièrement au goût de l’époque. Ils exposent partout, auront deux boutiques lors de l’exposition de 1925 sur le pont Alexandre III, possèdent plusieurs points de vente à Paris et participent dès 1927 à l’aménagement de paquebots de luxe. L’influence, dans leur production art déco, de style Louis XVI et Restauration est sensible dans cette commode pantalonnière datée de 1928, à large caisson galbé en palissandre et rehaussée d’os incrusté, dont on attend 3 000/5 000€. Provenant d’une collection antiboise, cet ensemble a certainement fait l’objet d’une commande spéciale, les décorateurs y ayant abandonné le chêne ou le noyer de leur production en série pour le luxueux et exotique palissandre. Des mêmes créateurs, 2 000/3 000 € sont encore annoncés pour une table basse à plateau rectangulaire en miroir enchâssé dans un bâti en palissandre, animé par des filets d’os, et 1 500/2 500 € pour un lit corbeille. Intégrant le métal, leur mobilier se fera par la suite plus moderniste, et ce jusqu’à la fin de l’activité de l’entreprise, dans les années 1940.

SAMEDI 22 AVRIL, ANTIBES. CARVAJAL OVV. M . LEGRAND.

D.I.M., René Joubert (1878–1931) et Philippe Petit (1900–1945), commode pantalonnière en palissandre, os incrustés, vers 1928, 82 x 193 x 50 cm.

Estimation : 3 000/5 000 €

Parution dans la Gazette Drouot du 14 avril 2023

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